Diagnostic d’ouvrages : comment procéder ?

Avant de procéder aux travaux de restauration ou de maintenance d’un ouvrage, il est important d’effectuer un diagnostic afin de mieux connaître la structure de l’ouvrage. Pour savoir comment se déroule le diagnostic d’ouvrages, lisez cet article.

Qu’est-ce qu’un diagnostic d’ouvrages ?

Le diagnostic d’ouvrages est une étude des pathologies des ouvrages à restaurer. Cette étude consiste en l’analyse des processus susceptibles de causer des sinistres ou des désordres. Elle repose sur une analyse précise des éléments qui constituent l’ouvrage. Elle peut concerner les matériaux tels que le bois, la pierre ou le béton mais aussi les planchers, les murs, les charpentes, etc. En gros, c’est une étude menée préalablement aux travaux de restauration qui permettra d’éviter de commettre des erreurs d’appréciation. Aussi, même si les techniques et les outils d’investigation scientifiques sont très sophistiqués, ils ne suffisent pas pour effectuer ce travail. L’expertise humaine est également nécessaire.

Quels sont les étapes à suivre pour effectuer un diagnostic ?

Recherche documentaire

Le diagnostic concerne, non seulement les monuments classés et inscrits, mais également un vaste ensemble de bâtiments comme les églises rurales construites depuis plus d’un siècle, différents types d’édifices. Pour pouvoir restaurer ces monuments historiques, il est nécessaire d’avoir une vue d’ensemble en prenant en compte leur environnement. Un bâtiment ne peut pas être extrait de son contexte ; c’est pour cela que la phase de l’étude commence par une recherche documentaire ou historique. Elle permet de récupérer des plans de l’édifice et de connaître les extensions réalisées au fil du temps.

Inspection visuelle

Une fois que les recherches sont terminées, il faut effectuer une observation visuelle. Elle a pour principal objectif la connaissance de la situation générale de l’ouvrage. Cette phase est importante car elle permet de prendre connaissance des différentes contraintes structurelles qui menacent certains ouvrages, en fonction de la nature de leur usage. Cette étape permet de s’imprégner de l’ouvrage et d’avoir une vue d’ensemble : la situation des abords, les possibles dénivellations, la présence d’ouvrages enterrés et les maçonneries (état des joints, des murs, etc.). Toutes anomalies perçues seront immédiatement reportées sur un plan. Toutefois, il peut être utile de travailler à l’aide d’une maquette pour les structures particulièrement complexes.

Essais sur site

Généralement, la phase d’observation est suivie d’essais non destructifs effectués in situ. Ces essais permettent une première approche dans l’analyse de l’ouvrage avec la possibilité d’utiliser de multiples méthodes. Des méthodes électromagnétiques de type radar sont utilisées afin d’analyser les différentes strates d’une maçonnerie. Des méthodes fondées sur la mesure de la vitesse de propagation du son permettent de cartographier la qualité des matériaux en place. L’objectif de ces essais est de pouvoir relever de nombreuses mesures afin d’établir un diagnostic complet d’un ouvrage.

Diagnostic sans sinistres

  •  Diagnostic pathologique : il s’agit d’une vérification de l’état d’une infrastructure. Cette dernière est dite en bon état s’il y a absence de pathologie des matériaux mis en œuvre. On qualifie de pathologie des éléments qui peuvent altérer les matériaux qui structurent un ouvrage. Le diagnostic stratégique consiste donc en une analyse de la qualité des matériaux afin de pouvoir assurer la pérennité de l’ouvrage.
  •  Diagnostic de structure : pour assurer la sécurité d’un ouvrage, il faut prendre en compte la qualité de sa structure. Cette étape consiste à rechercher les défauts mécaniques et à déterminer la capacité portante de l’ouvrage et sa tenue au feu. L’expert peut éventuellement avoir recours à des analyses en laboratoire.

Grâce à tous ces éléments, il est possible de définir une méthode de traitement afin de procéder à la restauration de l’ouvrage.

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